Dépenses de lobbying en augmentation rapide, débauchage de hauts fonctionnaires, contacts à l’Élysée, partenariats financiers avec des médias, des thinks tanks et des institutions de recherche, le rapport de l’Observatoire des multinationales nous offre une plongée dans la redoutable machinerie de lobbying et d’influence déployée en France par les géants du web Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft.
Des stratégies d’influence qui leur ont permis de s’enraciner dans le pays et ce jusqu’au plus profond de l’État, en dépit des scandales et des discours officiels sur la « souveraineté numérique ».

Parmi les principaux enseignements de ce rapport :

• Les dépenses déclarées de lobbying des GAFAM en France ont été multipliées par trois entre 2017 et 2021, pour atteindre environ 4 millions d’euros annuels.
• Les GAFAM s’assurent les services de nombreux cabinets de lobbying : au moins 8 à Paris et 10 à Bruxelles pour Google par exemple selon les données des registres de transparence.
• Les lobbys sectoriels du secteur numérique, qui représentent environ 1,5 million d’euros de dépenses supplémentaires de lobbying, comptent tous des GAFAM parmi leurs membres, ce qui empêche de distinguer entre les intérêts du GAFAM et ceux du reste du secteur numérique.
• Malgré les révélations des « Uber Files », la plus grande opacité continue de régner sur les rendez-vous entre dirigeants politiques français et représentants des GAFAM. 
• Les GAFAM, à commencer par Google, ont débauché des dizaines d’anciens hauts fonctionnaires ou responsables d’autorités de régulation pour les aider dans leur travail d’influence.

Pour en savoir plus : https://multinationales.org/fr/enqu...